Pourquoi la diversité de notre microbiome est en chute totale et que faire ?

Posted on Posted in Articles

« J’ai des crampes, je ballonne et les gaz intempestifs me gâchent ma vie sociale ! »

Combien de fois n’entendons-nous pas cela en consultation, et comment ne pas s’effrayer face aux ventes colossales de laxatifs, anti acides et anti-spasmodiques qui déferlent ?

La junk food et sans aller jusque – là forcément, mais l’alimentation raffinée à outrance, dénuée de bons nutriments, le manque de phytonutriments, polyphénols et de bonnes graisses au profit de «  tout ce qui va vite » mène notre microbiote à sa perte, c’est inéluctable.
De récentes études réalisées sur des courtes périodes montrent à quel point le microbiote d’un jeune adulte peut basculer vers le néant en matière de composition et diversité s’il ne consomme que des fast foods et aliments «  vides » .
Or, nous savons que sans un intestin équilibré, l’anxiété et les troubles de l’humeur, mais aussi les problèmes d’immunité et de troubles métaboliques en tous genres avec prise de poids sont liés, on ne compte plus les articles et études en ce sens.

Appauvri en bonnes bactéries, notre microbiote laisse place petit à petit à la prolifération de bactéries pathogènes, levures et parasites de tous bords et c’est alors qu’apparaissent une myriade de symptômes digestifs qui nous mènent la vie dure et nuisent à notre confort digestif, mais aussi à notre énergie, notre forme et notre bien être mental.

 

Que faire ?

Consommer des aliments non transformés riches en polyphénols et fibres , oui mais….

La diversité en apport de légumes de toutes les couleurs pour fournir les polyphénols très utiles à la présence ou restauration de certaines bactéries est primordiale.
En plein feu de l’actualité, on vous parle beaucoup de l’akkermansia muciniphila qui permet de produire le mucus et de lutter contre les problèmes d’insulino résistance, d’obésité et qui est une des bactéries les plus prometteuses dans le domaine de la prise en charge du surpoids et de ses complications métaboliques. Cette souche permettrait de diminuer et prévenir le leaky gut syndrome ou syndrome de l’intestin poreux à l’origine de nombreux troubles métaboliques et de l’inflammation chronique menant à l’insulino-résistance.
L’AKKERMANSIA MUCINIPHILA est importante pour éviter l’atrophie des cellules calciformes qui produisent le mucus et préviennent le leaky gut et l’inflammation liée .

Elle peut être restaurée par un apport de polyphénols dont la canneberge, le cacao de qualité et par la berberine aristata notamment.
Une alimentation pauvre en végétaux et les antibiothérapies mais aussi l’avancée en âge nuisent à sa présence en suffisance.

A l’heure où l’on parle énormément des probiotiques tant les études sont nombreuses , nous savons qu’ils participent au maintien d’un microbiome équilibré, vont stimuler l’immunité des muqueuses en augmentant les IGA ,vont protéger la barrière et empêcher la perméabilité intestinale mais leur effet est transitoire, et notre microbiote en équilibre ne dépend pas de l’ingestion de probiotiques mais de l’hygiène de vie est de la bonne gestion du stress, du sommeil, de l’activité physique et des apports qualitatifs alimentaires plus que jamais.
Cela parce qu’il ont un effet transitoire …
Attention, les probiotiques sont très utiles lorsque les intestins ont été dévastés ou pour diminuer le recours aux antibiothérapies chez les enfants notamment en renforçant considérablement l’immunité mais aussi pour agir sur l’équilibre hormonal, des neurotransmetteurs, lutter contre les germes pathogènes mais aussi pour leur effet régulateur sur le métabolisme et les maladies neuro dégénératives mais…

Il y a les prébiotiques !

Oui mais comment les supporter sur un intestin déséquilibré et malmené ?
Comment choisir les sources à privilégier, il y en a tellement ?!

Il est évident que s’il y a une pullulation bactérienne dans les intestins ( SIBO ou small intestinal bacterial overgrowth)) ou même une prolifération fongique dans l’intestin grêle de type SIFO, ou encore une candidose ou parasitose, on va d’abord traiter le déséquilibre avec des moyens naturels efficaces et qui ne sont hépatotoxiques tels que l’origan et la cannelle ( cures de 20 jours) et la berberine ( berberis aristata pure) en rotation qui donnent très bien, et suivre éventuellement une diète FODMAP mais …surtout surtout sur du court terme car elle est juste là pour faciliter le traitement et mettre les intestins au repos le temps nécessaire .
A moyen ou long terme, elle va appauvrir nos défenses et fragiliser nos intestins, ne commettons pas cette erreur !…

Après avoir traité le déséquilibre, la gomme de guar partiellement hydrolysée qui est un excellent prébiotique bien toléré va pouvoir être administrée afin de rééquilibrer notre microbiote et apporter la meilleure diversité possible et produisant à partir des prébiotiques les bonnes bactéries propres à notre flore bénéfique endogène.

Nous avons notre propre cartographie intestinale ne l’oublions pas !

Les prébiotiques issus de l’ail, des oignons, asperges , bananes, poireaux etc…seront mieux tolérés après traitement éventuel du déséquilibre initial de l’intestin et petit à petit ,on les réintègre.
La liste est longue et on les privilégie en rotation selon les saisons, ne sont – elles d’ailleurs pas là pour nous faire varier et ne pas rester toujours sur les mêmes habitudes qui finissent pas créer des problèmes ?

Les prébiotiques à moyenne et longue chaine nous aident également à produire des acides gras à chaine courte qui protègent notre colon, et ….la diète fodmap nous en prive…
L’acide gras butyrique également en plein feu de l’actualité est le substrat par excellence de nos colonocytes ( cellules du colon) et cet acide gras nous protège des problèmes d’inflammation du colon et du cancer du côlon. Plus nous avançons en âge, plus on tend à manquer de l’acide gras butyrique.

La suite de cet article prochainement

Prenons soin de notre microbiome pour une belle qualité de vie
Ajoutons de la vie aux années !

Catherine Godisiabois
Nutrissentiel